Psychologue en ligne pour combattre une addiction


Une addiction se définit comme une dépendance très forte à une substance ou à un comportement qui entraine des conséquences nocives pour la santé. Elle altère le quotidien en concentrant toutes les pensées, les intentions et les actes sur la recherche de consommation ou de réalisation d’un comportement addictif.

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Chacun peut être amené à tomber dans une spirale addictive. Le plus important est de demander de l’aide car, loin d’être honteuse, elle constitue une pathologie que l’on peut soigner à l’aide d’un spécialiste.

Quels sont les différents types d’addiction ?

Voici un listing des différentes formes d’addictions qu’elles soient liées à la consommation de substances ou comportementales.

L’addiction à des substances

⇒ Alcool

L’addiction à l’alcool est fréquente puisque 15 % des consommateurs d’alcool sont dépendants. L’alcoolisme se développe souvent de façon insidieuse chez une personne qui parvient à maintenir une activité et une vie sociale normales pendant longtemps avant que les problèmes surviennent (conflits familiaux ou accidents). Il est possible de devenir dépendant en ayant simplement une consommation importante chaque week-end (binge drinking). On considère qu’il y a un risque d’alcoolisme chez l’homme à partir de 3 verres par jour et 2 verres pour la femme.

⇒ Tabac

C’est la première des addictions en France car 32 % des consommateurs de cigarettes sont dépendants. Malgré les actions de sensibilisation, le tabagisme continue à causer de multiples problèmes physiques (cancers du poumon, des voies aérodigestives supérieures, de la vessie, maladies cardiovasculaires ou respiratoires…).

⇒ Médicaments

L’accoutumance médicamenteuse peut être spontanée ou résulter de la mise en place d’une alternative à un produit. Ainsi, une personne alcoolique, une fois sevrée, peut devenir dépendante aux anxiolytiques. Un toxicomane peut aussi présenter une dépendance à la Buprénorphine (composant du Subutex), médicament substitutif de l’héroïne. Les benzodiazépines, les opioïdes (comme la codéine), les amphétamines et les anesthésiques sont les classes de médicaments les plus susceptibles de provoquer une dépendance.

⇒ Toxiques

Les drogues, vendues sur le marché, sont maintenant très variées, dépassant les classiques cannabis, cocaïne et héroïne ou autres opiacés. Citons le LSD, la kétamine, le GHB, la MDMA (ecstasy) ou les nouvelles drogues de synthèse. Ajoutons à la liste les « poppers » (à la base, destinés à traiter les affections cardiaques) et les solvants organiques.

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Pour toutes les addictions avec substances, il existe deux sortes de dépendance selon la gravité :

  • psychique : elle se manifeste comme un besoin de consommer qui envahit toute la sphère mentale. En cas d’abstinence, seuls des troubles psychologiques comme des angoisses intenses, une irritabilité, une agitation et même de l’agressivité apparaissent.
  • physique : elle indique que le corps est totalement imprégné de la substance et en a besoin pour fonctionner. Un sevrage entrainera des complications graves. On observe classiquement des angoisses majeures, des tremblements, des crampes, des nausées, des vomissements, des diarrhées, des douleurs diffuses, des sueurs, des hallucinations et des convulsions. En ce qui concerne l’alcoolisme, on parle de delirium tremens. Un individu accroc physiquement ne doit jamais arrêter sa consommation subitement sous peine de voir apparaitre ce syndrome de sevrage.

L’addiction comportementale

⇒ Jeux d’argent / vidéo

Être addict aux jeux de grattage, jeux de tirage, paris hippiques ou sportifs, au poker ou aux machines à sous a des répercutions financières désastreuses. La dépendance aux jeux vidéo des enfants ou adultes peut aussi avoir de lourdes conséquences sur sa vie quotidienne.

⇒ Sport

Si l’activité sportive maintient en forme, sa dépendance est nocive en termes de santé physique et psychique. La quête de performances ou d’un corps parfait amenant à recourir à des produits dangereux comme des stéroïdes anabolisants. Un exercice extrême peut aussi favoriser des blessures musculaires, articulaires ou des troubles cardiovasculaires.

⇒ Sexualité

L’addiction au sexe correspond à une pratique sexuelle excessive et incontrôlée, à partir de 5 à 15 rapports par jour, pendant une durée minimale de 6 mois. Elle a pour conséquence une véritable souffrance pour la personne qui en est atteinte ainsi qu’à son couple et présente des risques.

⇒ Portable / Internet

La nomophobie ( (contraction de « no mobile phone » et de phobie) se traduit par une incapacité à réguler l’utilisation du smartphone qui peut amener un état d’angoisse lors d’une privation. Elle peut créer de l’anxiété ou pousser à faire une dépression.

⇒ Workaholism

L’addiction au travail correspond à un ensemble de signaux : difficultés à déléguer, relations tendues avec les collègues, irritabilité, insatisfaction constante, difficultés à poser des congés, baisse de la productivité liée à une dispersion, isolement progressif des collaborateurs, des amis et de la famille.

Quels sont les symptômes d’une addiction ?

Quel que soit le type de dépendance, on constate, généralement :

  • Une perte de contrôle de soi ;
  • Une priorité accrue laissée aux produits ou aux comportements ;
  • Le « craving » : l’envie irrépressible de consommer un produit ou d’agir de manière compulsive ;
  • Une interférence de l’addiction avec les activités scolaires ou professionnelles ;
  • La poursuite de la consommation malgré la prise de conscience des troubles.

Quels sont les facteurs prédisposant à une addiction ?

Une addiction résulte de l’interaction de facteurs liés à l’individu (vulnérabilité génétique ou traumatisme) et d’éléments environnementaux.

Qui consulter ?

Si vous pensez être dépendant, ne vous isolez pas ! L’addiction est une maladie pour laquelle il est nécessaire de se faire aider. Il est tout à fait envisageable de se sortir d’une dépendance grâce à un accompagnement thérapeutique approprié.

⇒ Addictologue

Le psychologue est le premier professionnel à contacter si vous présentez des signes addictifs. Son rôle est de vous accompagner vers la limitation ou la suppression des comportements à risque par le biais d’un espace de parole. Il vous aide à verbaliser votre vécu et à instaurer des stratégies thérapeutiques.

⇒ Psychiatre addictologue

C’est un médecin spécialisé dans les addictions qu’il convient de consulter si vous dépendez physiquement d’un produit ou si vous souffrez d’anxiété et/ou de dépression. Le psychiatre prescrira un traitement adapté afin d’éviter un sevrage trop brutal.

⇒ Centre de prévention et de soin en addictologie

C’est un établissement spécialisé qui accompagne des personnes dépendantes. Vous pourrez y rencontrer un spécialiste mais aussi participer à des groupes de paroles ou des ateliers afin de réapprendre à vivre heureux.

Comment savoir si on souffre d’addiction ?

Si vous avez un doute, il faut en parler à votre médecin traitant ou prendre rendez-vous dans un Centre. Sans engagement, cette démarche pourra de vous rassurer et de modifier votre consommation. La plus grosse difficulté est de pouvoir reconnaitre l’excès.

Quelles thérapies sont efficaces pour soigner les addictions ?

Les psychothérapies cognitivo-comportementales (TCC) sont les plus utilisées dans la prise en charge des dépendances. Elles permettent de travailler sur les pensées automatiques, la gestion des envies impulsives et visent une modification du mode de vie. Cette thérapie peut être complétée par une thérapie de soutien d’inspiration psychanalytique permettant d’identifier les causes de l’addiction et de travailler avec le patient sur ses fragilités.

Privilégier une consultation en présentiel ou en ligne ?

Une consultation psy en ligne ou en cabinet permet d’initier un changement. Solliciter un professionnel de la psychologie à distance offre l’avantage d’éviter un déplacement pour des consultations en toute discrétion.